Depuis la paix de Presbourg, toute notre attention et tous nos soins ont été employés à remplir avec une fidélité scrupuleuse tous les engagemens contractés par cette paix, à conserver à nos sujets le bonheur de la paix, à consolider par-tout les rapports amicals [sic] heureusement rétablis, et à attendre pour voir si les changemens causés par la paix nous permettraient de satisfaire à nos devoir importans en qualité de chef de l'empire germanique, conforme à la capitulation d'élection.
Mais les suites de quelques articles du traité de Presbourg, immédiatement après sa publication, et encore à présent, et les événemens généralement connnus, qui ensuite ont eu lieu dans l'empire germanique, nous ont convaincus, qu'il sera impossible sous ces circonstances , de continuer les obligations contractées par la capitulation d'élection: et si, en réfléchissant sur les rapports politiques, il était même possible de s'imaginer un changement de choses, la convention du 12 juillet, signée à Paris, et approuvée ensuite par les parties contractantes, relativement à une séparation entière de plusieurs états considérables de l'empire, et leur confédération particulière, a entièrement détruit toute espérance.
Etant par-là convaincus de l'impossibilité de pouvoir plus long-tems remplir les devoirs de nos fonctions impériales, nous devons à nos principes et à notre devoir, de renoncer à une couronne qui n'avait de valeur à nos yeux, que pendant que nous étions à même de répondre à la confiance des électeurs, princes et autres états de l'empire germanique, et de satisfaire aux devoirs dont nous étions chargés. Nous déclarons donc par la présente que nous considérons comme dissous les liens qui jusqu'à présent nous ont attachés au corps d'état de l'empire germanique; que nous considérons comme éteinte par la confédération des états du Rhin, la charge de chef de l'empire, et que nous nous considérons par-là acquittés de tous nos devoirs envers l'empire germanique, en déposant la couronne impériale et le gouvernement impérial. Nous absolvons en même tems les électeurs, princes et états, et tout ce qui appartient à l'empire, particulièrement les membres du tribunal suprême et autres magistrats de l'empire, de leur devoir, par lequel ils ont été liés à nous comme chef légal de l'empire d'après la constitution.
Nous dissolvons également toutes nos provinces allemandes et pays de l'empire, de leurs devoirs réciproques envers l'état germanique, et nous tâcherons, en les incorporant à nos etats autrichiens comme empereur d'Autriche, de les porter dans les rapports amicals [sic] subsistans avec toutes les puissances et états voisins, à cette hauteur de prospérité et de bonheur qui est le but de tous nos désirs et l'objet de nos plus doux soins.
Fait dans notre résidence, sous notre sceau impérial. Vienne, le 6 août 1806,
signé: Francois
Since the conclusion of the peace of Pressburg, our whole attention and care had been directed, with our usual faithfulness and conscentiousness, to utterly fulfill the obligations which thereby had been contracted and to preserve for our peoples the blessings of peace, to confirm everywhere the friendly relations which had been propitiously restored, and to await and see if the changes in the German Empire introduced by this peace would make it possible for us to carry out the heavy obligations placed on us as head of the Empire by the electoral capitulation. The consequences which have resulted from several articles from the moment of their publication up to the present, and the well known events which have occurred in the German Empire, have convinced us that it would be impossible under the circumstances to further satisfy the duties under the capitulation; and even if the possibility remained that through the propitious elimination of certain political complications a new state of affairs should arise, the agreement signed on July 12 in Paris by several prominent states and since confirmed by the signatories, to completely secede from the Empire and to unite in a separate Confederation, definitively shatters such an expectation.
Being thereby completely persuaded of the total impossibility to carry out any longer the duties of Our imperial office, We owe it to our principles and our dignity to renounce a crown which could retain value in our eyes only as long as we were able to answer the trust placed in us by the Electors, Princes and States, and other members of the German Empire, and to fulfill the obligations we had assumed.
We therefore declare by these presents that we view the bound that until now tied us to the bodies of the German Empire to be dissolved, the office and dignity of head of the Empire to be abolished by the union of the confederate states of the Rhine, that we consider ourselves absolved from all the duties we had assumed toward the German Empire, and that we set aside the imperial crown and imperial government which we had held on account of these duties.
At the same time we free the Electors, Princes and States, and all members of the Empire, in particular the members of the highest imperial courts and all other servants of the Empire, from their obligations by which they were bound to us as legal head of the Empire in accordance with the constitution. Conversely, we consider all our German provinces and imperial lands to be free of the obligations they had until now toward the German Empire under any title, and by uniting them with the whole Austrian state, we, as Emperor of Austria, will strive to bring them in new and renewed peaceful relations with all powers and neighboring states to that degree of happiness and prosperity which is the aim of all our desires and the purpose of our most urgent care.
Given in our capital and residence of Vienna, the 16th August 1806, in the 15th year of our reign of the Romans and of the hereditary lands. (signed) Franz return to the Holy Roman Empire Page