Halberds, Pikes and BillsMedieval foot soldiers used a number of weapons consisting of a blade of some shape affixed to a staff (similar weapons used by mounted fighters were generically called lances). The names and shapes varied considerably over time. Most ceased to be used in warfare after the 15th century, except in sieges. They remained as ceremonial weapons, particularly the halberd. The following entries come from the Dictionnaire Encyclopédique Larousse (1898). The first is a general definition of weapons consisting of a blade on a staff and kept in hand rather than thrown (armes d'hast). Various examples are then shown. | |
Arme d'hastArme dont le fer est monté sur une longue hampe ou fût. La pique, la hallebarde sont des armes d'hast, les javelots des armes de jets, les haches et marteaux des armes de main ou de coup. Les armes d'hast comportent des types nombreux et variés, mais qui peuvent presque tous se ramener à une lame d'épée ou de coutelas, ou bien à un fer d'outil remanié plus ou moins, et montés sur une hampe. À l'exception de la lance et de la sagaie ou lance gaie, les armes d'hast furent portées par les piétons. Celle qui subsista le plus longtemps fur l'esponton ou demi-pique, que portèrent encore, au commencement du XIXe siècle, certains bas officiers. Au XVIIIe siècle, les sous-officiers d'infanterie portaient encore la hallebarde. |
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PiqueLa pique est des armes d'hast la plus simple et la plus longue. Son fût, mesurant suivant les époques de 3 à 8 mètres, est de hêtre ou de frêne, élégi insensiblement du mileu aux extrémités. Le fer, en forme soit de feuille de laurier, soit de dague triangulaire ou quadrangulaire, ne dépasse guère 0m,25. Il se rattache au fût par une douille et deux longues brides y vissées, et destinées à empêcher les épées de trancher le bois. L'extrémité inférieure est armé d'un talon ou sabot de fer. La pique fut en usage du XIIIe siècle (surtout en Flandre et en Suisse) jusque sous le règne de Louis XIV. Dans la marine, la pique servait surtout à la défense des sabords. On réduisit plus tard la longueur des hampes, et l'on appela ces nouvelles armes des demi-piques. |
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VougeArme d'hast en usage au moyen âge, et qui se composait
d'une lame tranchante, montée sur une hampe longue de 4 à
6 pieds. Le vouge était essentiellement une arme d'homme de pied;
aussi appela-t-on souvent vougiers les piétons qui le portaient.
Il fut en usage du XIIIe au Xve siècle inclus. Son fer asymétrique,
à un ou deux tranchants, toujours large, se termine en pointe plus
ou moins camarde ou courbe, avec un talon renforcé, souvent garni
d'une rondelle. C'était une arme de taille, surtout destinée
à couper les jarrets des chevaux.
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FauchardArme d'hast à large fer en forme de serpe et dont le dos, opposé à la plus longue courbure, est droit ou concave, tandis que le tranchant est convexe. Le fauchard diffère de la guisarme par la direction de son tranchant et de sa pointe, en général rejetée en arrière, et de la faux de guerre par la dimension et la nature des courbes. Les fauchards très anciens portent en général sur leur dos des oreillons horizontaux ou des crochets dirigés de haut en bas et qui servaient à tirer les gens par les saillies de leurs armures. La longueur de la hampe variait entre 8 et 12 pieds, celle du fer de 1 à 2 pieds. Le fauchard est une arme d'homme de pied qui fut en usage du XIIIe au XVe siècle. Il est très difficile de faire le départ exact entre les fauchards assez récents qui, jusqu'au XVIIIe siècle, demeurèrent en usage comme arme de remparts, et les faux de guerre, couteaux de brèches, etc. |
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GuisarmeArme d'hast à fer asymétrique, prolongé en lame de dague, et possédant un ou deux crochets sur le dos. La guisarme a presque toujours été confondue avec le fauchard don’t elle diffère par son fer de ddague. Elle fut surtout portée du XIIe au Xve siècle par les gens de pied. À ce titre, les francs-archers furent longtemps appelés guisarmiers. |
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Faux de guerreArme d'hast composée d'une lame de faux montée au bout d'une longue hampe, et qui ne diffère de la faux des agriculteurs qu'en ce que la hampe se trouve dans le prolongement de la lame. La faux de guerre diffère du fauchart par la direction de son tranchant, qui est toujours concave. Cette arme d'hast, en usage au moyen âge parmi les gens de pied, servait à trancher les jarrets des chevaux; on ne semble pas l'avoir employée plus tard que le Xve siècle; cependant en Allemagne, pendant la guerre des paysans, au commencement du XVIe siècle, on avait interdit aux forgerons, sous peine de mort, de transformer les faux en armes. Il existe à l'arsenal de Vienne des faux de guerre dont le fer seul mesure 5 pieds de long. Un type de faux de guerre demeura en usage jusqu'au XVIIIe siècle: c'est un couteau de brèche à grand fer, dont on se servait pour repousser les assauts. |
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HallebardeArme d'hast à fer pointu et tranchant, qui fut en usage à la guerre, du XIVe au XVIIe siècle, et qui continua à être portée, plus tard, par certains bas officiers et les gardes suisses. La hallebarde est caractérisée par son fer asymétrique, qui s'épanouit d'un côté en large hache ou couperet, tandis que le dos, prolongé en pointe de dague, le plus souvent, porte des crochets recourbés opposés à la hache. La hampe de la hallebarde est un fût de frêne, dont la longueur varie de 1m80 à 2m40; l'arme complète peut mesurer jusqu'à 10 pieds. Ce fut une arme de fantassin, en usage en Allemagne et en Suisse à partir du XIVe siècle. Les sergents d'infanterie en furent munis jusqu'à la Révolution. Mais, dès le règne de Louis XIV, les hallebardes sont légères, et leur fer symétrique, à deux expansions en manière de hache arrondie, est conforme au type que l'on voit encore, entre les mains des suisses d'église. Au reste, les types ont varié à l'infini, suivant les époques et les pays. |
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Couteau de brècheLes couteaux de brèche sont des armes d'hast employées aux XVIe et XVIIe siècles, surtout dans la défense des places: le fer est en forme de lame de couteau large, aiguë à un tranchant, le dos épais continuant l'axe de la hampe, tandis que le tranchant lui est extérieur à partir du talon pour le rejoindre à la pointe. |
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PertuisaneArme d'hast, en usage de la fin du XVe jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, et caaractérisée pr son fer de glaive, large à la base, muni de deux oreillons, se terminant en pointe aiguë. La pertuisane était portée par divers gardes et par les lieutenants des gens de pied. Sa hampe mesurait de 5 à 6 pieds de long, son fer de 1 à 2 pieds. À la base du fer s'étalaient deux oreillons en croissant, les pointes généralement dressées. Quand ces oreillons étaient très grands, l'arme devenait une corsesque; s'ils se recourbaient dans le sens opposé à celui de la pointe, l'arme était appelée roncone. Réduite de dimensions, la pertuisane devint l'esponton en usage de Louis XIII à la Révolution. |
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CorsesqueArme d'hast en usage au XVIe siècle dans l'infanterie, et qui est une pertuisane à grands oreillons pointus, dirigés tantôt en haut, tantôt en bas. La corsèque était une arme de cérémonie et de fantaisie, portée par les bas officiers de gens de pied, les pages, les miliciens, etc. Jamais elle ne fut d'un usage courant à la guerre, si ce n'est dans les sièges. La forme théorique de son fer est une fleur de lis. Quand les oreillons sont droits, la corsèque est dite chauve-souris, en langage d'amateurs; elle représente alors un trident. |
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RonconeArme d'hast du genre des pertuisanes, mais dont les oreillons crochus sont fortement dirigés vers le bas. La roncone était une variété de corsèque qui fut surtout d'usage en Italie, du XVe au XVIIe siècle, à bord des vaisseaux et des galères. Elle servait aussi dans les sièges, les assauts, les combats d'approche. Ses oreillons crochus servaient à agripper les cordages et aussi les combattants. |
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EspontonArme d'hast de la catégorie des épieux, demi-pique que portaient les bas officiers des gens de pied. L'esponton primitif du moyen âge paraît bien avoir été aussi bien une dague de main qu'une arme d'hast ressemblant à un épieu ou à une langue de boeuf. À partir du XVIe siècle, l'esponton, avec son fût de 7 pieds et son fer en feuille aiguë, long d'un demi-pied, devient l'insigne des officiers d'infanterie. Peu différent d'abord de la demi-pique, il se confond presque, sous Louis XIV, avec la corsesque, dont il prend les oreillons pointus. On le nomme alors souvent pertuisane. Le véritable esponton est un épieu de guerre avec le fer en feuille de sauge et à oreillons peu distincts. Les sergents d'infanterie le portèrent jusqu'à la Révolution. |
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Épieu de guerreLes épieux de guerre ont un fer souvent long d'un pied, parfois façonné en losange ou en fer de lance; sa pointe, aiguë, est renforcée souvent en perce-mailles. Au XVIe siècle, la lame porte une entaille sur un de ses tranchants, afin d'arrêter mieux les coups d'épée ou de pouvoir au besoin accrocher les armures. À cette époque, la hampe ne mesure guère plus de 5 pieds, porte un gros gland qui dissimule la prise de la douille. C'est une arme de bas officier d'infanterie. |
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Langue-de-boeufLa langue-de-boeuf était une demi-pique, dont le fer était celui d'une large dague à pointe aiguë. |